La place de la dimension ethnique dans le management interculturel des ressources humaines : le cas de trois multinationales françaises implantées au Cameroun

Nom: 
APITSA
Prénom: 
Suzanne
Directeur de thèse: 
Abdelmajid AMINE, Sandrine KOPEL
Établissement d'appartenance: 
Université Rouen Normandie
Thème: 
Thème 3. Comportement organisationnel et postures managériales
Date de soutenance: 
Jeudi 27 mai 2010
Résultat soutenance: 
admise au grade de docteur en sciences de gestion
Résumé: 

Notre recherche doctorale repose sur la volonté de comprendre comment les firmes multinationales implantées au Cameroun prennent en compte la dimension ethnique dans leurs pratiques de GRH. Dans le contexte actuel de la mondialisation, le modèle de culture nationale se révèle peu approprié pour analyser des phénomènes micro-culturels qui s’immiscent et influencent les modes de gestion des organisations. Un exemple typique en est le concept d’ethnicité qui est retenu dans cette recherche pour analyser le management interculturel des ressources humaines. Une étude de cas réalisée sur trois multinationales françaises de secteurs d’activité différents, mobilisant entretiens, observations in-situ et sources documentaires, nous a permis de cerner la place de l'ethnicité dans la GRH et son rôle dans la gestion du climat social. Les résultats montrent les limites de l’harmonisation des pratiques de GRH et des outils de gestion au plan local en raison du poids important des éléments de la culture ethnique. L’ethnicité apparaît de manière informelle dans les dispositifs de GRH où son incursion implicite a une incidence négative et/ou positive sur le climat social et in fine sur la performance de la firme. Les résultats laissent entendre que cette dimension ethnique ne devrait plus être occultée et gagnerait à être intégrée de manière plus formalisée, et contrôlable, dans les dispositifs du management interculturel des hommes. A l’issue de cette recherche, nous proposons de dépasser l’opposition duale entre universalisme et contingence et faire évoluer le débat, via l’ethnicité, vers l’hybridation des pratiques, des comportements et des modes de management