Les activités logistiques dans un environnement industrialo-portuaire génèrent des risques protéiformes dont les impacts sont très élevés, voire délétères à la fois pour les industriels, les prestataires logistiques, et au-delà, pour les territoires où ceux-ci sont implantés. L’impact de certains risques a été démultiplié par la localisation de ces entreprises qui sont situées dans des zones urbanisées. Le récent incendie des entrepôts Bolloré – janvier 2023 – démontre la nécessité de s’intéresser particulièrement aux risques industriels de la supply chain, nouveau risque ou risque amplifié par la législation post-Lubrizol, mais également aux risques naturels, qualifiés de risques émergents.
La Vallée de la Seine, périmètre du projet Risklog 2, est particulièrement exposée à la fois aux risques industriels majeurs et aux risques naturels puisqu’elle concentre un complexe industrialo-portuaire d’ «importance vitale» pour la France : infrastructures maritimes, fluviales, portuaires / Zones industrielles et logistiques…

Les impacts potentiels des activités industrielles suscitent des interrogations, des craintes, à l’aune des accidents industriels ayant eu lieu ces dernières années. Il se dégage par ricochet la question de l’acceptabilité du risque industriel. Comment installer, développer, étendre des activités industrielles situées ou non à proximité de zones urbaines ? Comment concilier le développement industriel, économique en prenant en compte les préoccupations des populations (sanitaires, environnementales, économiques, patrimoniales, etc.) ?

Le projet ambitionne de :

  • Réaliser un recensement complet des risques d’entreprise auxquels sont exposés les entreprises de la filière logistique (risques industriels et risques naturels) en particulier de la Vallée de la Seine ;
  • Évaluer monétairement les coûts-bénéfices (directs et indirects) à la mise en place de dispositifs visant aux entreprises et aux acteurs du territoire à mieux se protéger juridiquement et économiquement des multirisques.
  • Proposer aux entreprises ciblées des outils d’aide à la décision dans le cadre d’actions de management du risque, fondées sur des évaluations quantitatives et qualitatives de ces risques ;
  • Acculturer les prestataires logistiques aux risques émergents (notamment environnementaux) et aux obligations qui en découlent par la dissémination des résultats (webinaires, événements, etc.) ;

Étudier le principe de l’assurance indicielle9, sa licéité au regard des principes du droit des assurances et son intérêt pour la couverture des risques industriels et/ou naturels.

  • Créer un Observatoire de Recherche sur la Logistique (ORL) destiné à fournir aux entreprises un site de veille des risques de la supply chain (identification, évaluation, hiérarchisation par secteur d’activités et par taille d’entreprises)
  • Evaluer monétairement les coûts-bénéfices (directs et indirects) à la mise en place de dispositifs visant aux entreprises et aux acteurs du territoire à mieux se protéger juridiquement et économiquement des multirisques.

 

L’équipe du NIMEC est en charge de créer l’Observatoire de Recherche sur la Logistique (ORL).